Dans "P'tit Jean le Géant", un ancien général-criminel de guerre originaire de la défunte Yougoslavie a fui vers Aubervilliers, loin de l'agitation parisienne. Vivant dans l'anonymat sous l'écoute empathique de Brahim, il tente de se réinventer en citoyen du monde pour échapper à son sombre passé. Cependant, il est incessamment tourmenté par les atrocités qu'il a commises, qui l'assaillent comme des fantômes du passé. L'histoire explore ce conflit intérieur à travers un voyage initiatique où le réel et l'imaginaire s'entremêlent. Les femmes du récit, puissantes et résilientes, sont les piliers de cette fable contemporaine, symbolisant la lutte permanente pour la liberté et la justice. Simon Pitaqaj, en utilisant la métaphore de l'héritage et de la mémoire collective, engage le spectateur dans une réflexion sur notre incapacité à échapper à notre histoire, tout en scrutant un avenir incertain. Ce drame poignant interroge notre responsabilité et notre capacité à modeler le futur, soulignant l'éternelle condition humaine de transition entre le passé et l'avenir.